J’entame une page de réflexions (oui, tout comme un autre en a, plusieurs, qui évoluent régulièrement) tout simplement par ce que je me sens totalement incapable de mettre mes idées en forme proprement (ou bien n’en ai-je pas le courage, ce qui aboutit à peu de choses près au même).
Je ne sais pas combien il y a de flux dans mon lecteur de flux rss mais, le parcourant, je me rends compte que nombre des sites qu’il absorbe me sont inconnus.
Je ne sais pas leur mise en page, les autres informations qu’ils proposent, pas le fond d’écran, pas tous ces détails que l’auteur met du temps à mettre en place, souvent… C’est un constat assez triste.
Et je fais d’autant plus ce constat depuis que le nombre de planets auxquels je suis abonné ne cesse d’augmenter — étrange d’ailleurs, que remue.net ou François Bon n’en aient pas encore créé un (qui prendrait rapidement des proportions considérables) — avec pour conséquence concernant certains des blogs dont je parcours le contenu par ce biais que je ne sois jamais passé sur les pages « physiques » (ai-je envie de dire).
Prise de conscience, en fait, de ce qui est désigné sous l’appellation de « web sémantique » (si j’ai bien compris). Le contenu et le contenant se séparent donc de plus en plus l’un de l’autre. Se séparent ne voulant pas dire que le contenant disparaît, loin de là, au contraire même, puisqu’en fait le contenant se multiplie et se diversifie.
Un utilisateur de LaTeX comme moi (il y en a d’autres) ne peut que se réjouir de l’idée de la séparation du contenant et du contenu. J’espère même qu’un maximum de bloggueurs rédigent directement en html, pour se préparer à cette idée, à ce nouveau rapport au texte.
Même sans aller jusqu’à l’usage de l’hypertexte, pensera-t-on encore le livre de demain de la même façon sachant les différents supports sur lesquels il se retrouvera ? Et les différentes mises en page que cela entraînera. Les images sont en train d’apprendre à s’adapter. Il suffit de regarder cette vidéo.
[Il existe un plugin pour gimp qui permet d’utiliser cette technique, et l’ircam a développé depuis longtemps un équivalent pour « résumer » une symphonie en 5 minutes]
Ira-t-on jusqu’à avoir différentes « formes » du texte, évolutives suivant le support ? Sans aller jusqu’à confier ça à un algorithme, mais le penser ? Penser le texte sous deux formes différentes, au moins deux. Dans un éditeur de texte comme vim on a la possibilité, pour faciliter l’écriture, de « plier » le texte comme une feuille, de façon à faire disparaître une partie qui n’est pas utile sur l’instant (ça existe sans doute ailleurs). C’est un aspect purement pratique mais le texte sur support numérique va permettre ça : avoir un texte et en « déplier » des passages pour en révéler une nouvelle partie.
Évidemment, ça fait un peu peur. On a, j’ai, envie d’intégrité pour le texte, envie que des techniques comme celle-ci restent du domaine du pratique. Mais peut-être est-ce parce que j’ai une pensée réductrice… D’ailleurs les nouvelles dans les journaux s’organisent déjà entre brèves et articles. Entre le résumé quotidien du Monde dans ma boîte électronique et le journal papier dans la boîte physique (quelques heures après que la version électronique du même journal me soit parvenue…)
Tout cela paraît bien impensable pour la littérature. J’entends déjà des voix (j’entends des voix !) dire : « On laissera ça aux “expérimentateurs” ». Je me pose la question (et laisse ça là, pour la colline).
Je ne sais pas combien il y a de flux dans mon lecteur de flux rss mais, le parcourant, je me rends compte que nombre des sites qu’il absorbe me sont inconnus.
Je ne sais pas leur mise en page, les autres informations qu’ils proposent, pas le fond d’écran, pas tous ces détails que l’auteur met du temps à mettre en place, souvent… C’est un constat assez triste.
Et je fais d’autant plus ce constat depuis que le nombre de planets auxquels je suis abonné ne cesse d’augmenter — étrange d’ailleurs, que remue.net ou François Bon n’en aient pas encore créé un (qui prendrait rapidement des proportions considérables) — avec pour conséquence concernant certains des blogs dont je parcours le contenu par ce biais que je ne sois jamais passé sur les pages « physiques » (ai-je envie de dire).
Prise de conscience, en fait, de ce qui est désigné sous l’appellation de « web sémantique » (si j’ai bien compris). Le contenu et le contenant se séparent donc de plus en plus l’un de l’autre. Se séparent ne voulant pas dire que le contenant disparaît, loin de là, au contraire même, puisqu’en fait le contenant se multiplie et se diversifie.
Un utilisateur de LaTeX comme moi (il y en a d’autres) ne peut que se réjouir de l’idée de la séparation du contenant et du contenu. J’espère même qu’un maximum de bloggueurs rédigent directement en html, pour se préparer à cette idée, à ce nouveau rapport au texte.
Même sans aller jusqu’à l’usage de l’hypertexte, pensera-t-on encore le livre de demain de la même façon sachant les différents supports sur lesquels il se retrouvera ? Et les différentes mises en page que cela entraînera. Les images sont en train d’apprendre à s’adapter. Il suffit de regarder cette vidéo.
[Il existe un plugin pour gimp qui permet d’utiliser cette technique, et l’ircam a développé depuis longtemps un équivalent pour « résumer » une symphonie en 5 minutes]
Ira-t-on jusqu’à avoir différentes « formes » du texte, évolutives suivant le support ? Sans aller jusqu’à confier ça à un algorithme, mais le penser ? Penser le texte sous deux formes différentes, au moins deux. Dans un éditeur de texte comme vim on a la possibilité, pour faciliter l’écriture, de « plier » le texte comme une feuille, de façon à faire disparaître une partie qui n’est pas utile sur l’instant (ça existe sans doute ailleurs). C’est un aspect purement pratique mais le texte sur support numérique va permettre ça : avoir un texte et en « déplier » des passages pour en révéler une nouvelle partie.
Évidemment, ça fait un peu peur. On a, j’ai, envie d’intégrité pour le texte, envie que des techniques comme celle-ci restent du domaine du pratique. Mais peut-être est-ce parce que j’ai une pensée réductrice… D’ailleurs les nouvelles dans les journaux s’organisent déjà entre brèves et articles. Entre le résumé quotidien du Monde dans ma boîte électronique et le journal papier dans la boîte physique (quelques heures après que la version électronique du même journal me soit parvenue…)
Tout cela paraît bien impensable pour la littérature. J’entends déjà des voix (j’entends des voix !) dire : « On laissera ça aux “expérimentateurs” ». Je me pose la question (et laisse ça là, pour la colline).
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