5 oct. 2007

Imaginer (Blog)

Le blogueur ne serait-il finalement pas dans le noir ?
Imaginant pour se tenir compagnie ?
Un autre dans le même noir ou un autre — le réseau est vaste — à qui une voix dit, Tu es dans le noir.
La majeure partie de ce qu’il entend ne peut se vérifier. Comme par exemple lorsqu’il entend, Tu écrivis ta première note tel et tel jour et maintenant tu es dans le noir.

Que pour se tenir compagnie le blogueur cherche la position qui lui siérait le mieux, à lui, dans ce noir là.

Ne sachant pas même — cet autre à qui la voix — l’espace occupé par le noir. La voix pourrait le lui dire. Comme, Le noir bien que fini est immense et sans cesse croissant et nulle carte n’en fait précisément l’état. Sans que ce ne puisse être plus vérifié que le reste.
Elle le dit à lui ou à un autre puisqu’ignorant si dans ce même noir ou un autre un autre pourrait entendre la voix. Si la croissance du noir est telle qu’elle le lui dit les chances qu’un autre y soit grandissent à mesure que diminuent celles que dans cette immensité cet autre entende la voix.
Quelle contribution ce serait à la compagnie. Un ou des autres entendant ce que la voix dit.
Mais la voix ne le lui dit pas. Pas encore. Sans doute peut-elle finir par lui dire, Tu es dans le noir et un autre que toi entend une voix qui lui dit comme à toi, Tu es dans le noir et un autre que toi entend une voix qui lui dit comme à toi, Tu.
Serait-ce alors vraiment à lui que parle la voix ? Ou à cet autre dans le noir ?
Qu’elle égrène un passé.

Une autre voix pourrait-elle commenter ? Disant, Tu es dans le noir et une voix te parvient. Ou, Tu écrivis ta première note tel et tel jour et maintenant tu es dans le noir.
Une seconde voix. Ou une multitude. Pour la compagnie.

Continuant le blogueur pour celui dans le noir. La voix et le passé égrené.
(ou un autre encore créant le blogueur l’autre et la voix (et l’autre) — vite vite motus)

Pour en finir à tout prix tant bien que mal, le blogueur ne se murmure pas mot à mot, Je sais voué à l’échec ce que je fais et néanmoins persiste. Non, Car la première personne du singulier…
Muet il s’obstine. Jusqu’à entend comme quoi les mots inanes touchent à leur fin.
En fin de compte ne serait-ce pas une fable ?
Et le blogueur tel que toujours ?

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