24 oct. 2008

Imaginer (compression)


Rien. Ne suis. N’ai l’air de. De moins en moins. Fait tout pour. Disparition de bras, jambes, thorax par comme trou, lentement noir de plus en plus au sternum. Nouvelle bouche goulue jusqu’à elle même. Rien. Seuls les deux bleus sans doute pour finir. Guettent. En coin, attendre la rupture sans la connaitre. Espoir & crainte de l’instant où le corps — cet autre, celui devant, scène & lumière, exposition absolument obscène, peau au delà du tissus — ne saura plus se dire lui-même. Il passera outre ce qu’il est, ce qu’il croit être. Plus loin que ce que l’esprit lui accorde, que ce qu’il s’attend à voir, à croire. Déjà la forme n’est plus celle du commun. Oublie croissant de ce qu’elle est : un corps. Mais toujours en elle encore quelques bribes, repères de plus en plus isolés, rien à faire là, à côtoyer d’autres repaires. Deltoïde élancé sous voute plantaire, orteil sur joue. La lente lordose ploie comme un monstre s’étire. À rompre. Évidence de la rupture à venir — à moins qu’on soit déjà dans cet au-delà chair, masse, que la cassure se soit produite sans heurts — puisque tout loin en torsion qu’elle aille, elle crie sans cesse sa logique de corps et la volonté qui s’y rattache dans chaque unité anatomique encore perçue.
Et l’impossibilité finalement de maintenir les deux mouvement simultanés.
Il faudrait abandonner. Mais la continuité de la rupture ne cesse, lentement un peu plus loin, les angles vers les extrêmes et l’espace autour ne sachant plus comment occuper sa place, combler les vides nouvellement créés et porter par ailleurs cette mobilité lente vers un infini bosselé. Il y aura un sourire de ce qui ne peut être que bouche, pour chasser l’effort loin et séduire l’idée de facilité qui s’était échappée. D’ici les deux bleus se raccrochent à ce qui encore dépasse — ces doigts croisés par exemple ; ce visage malgré tout inchangé.
C’est encore une impression de torsion, mais dans l’inspiration, elle, qui déplie le tout pour rendre à chaque partie sa place originelle oubliée l’instant d’avant. De part et d’autre du gouffre de la scène un même frisson rétabli l’unité en gravissant lentement l’a colonne jusqu’au picotement des cheveux et un battement de paupière pour clore l’image ; l’oublier ou l’inscrire.

4 oct. 2008

Imaginer (GICARE)


Naturellement, vous n’êtes pas sans ignorer que l’on sait bien le travail de nos équipes de R&D depuis des années sur des études américaines mettant en jeu des sportifs de haut niveau cf. la photo — les J.O. — avec pour conséquence logique du travail manuel consistant en une pression sur le bouton préprogrammé avec retour via l’interface ergonomique et intuitive qui déclenche un courant électrique presque indolore — mais on sait que c’est signe que ça fonctionne — dont la diode est témoin et qui remonte le long de la chaîne réflexe neuro-musculaire agissant par un bio-travail local sur la globalité avec effet immédiat par le travail acitf du patient et le retour proprioceptif du « bip » indiquant le mal vaincu comme le montre ce graphique que nous vous proposons à l’occasion du salon avec une réduction de 10% et la possibilité d’un règlement en 3× sans frais sitôt que bippé votre badge avec code-barre intégré lequel donne immédiatement accessibilité à vos boîtes tant virtuelles que postales afin de pouvoir, naturellement, s’assurer de la bonne santé de vos patients et proposer à ceux qui n’ont rien de se faire mal pour atteindre au corps de rêve souhaité déductible des impôts, comme vous vous en souvenez sans doute, on nous l’a appris, c’est un phénomène tout naturel.
Merci.