27 janv. 2008

Imaginer (Tour Eiffel)







Seul, sans que jamais ne le soit vraiment, tenu, en ces lumières, creux de nuit, sous le bois des planches disjointes de la passerelle des arts, et jusqu’en l’eau aperçue loin en dessous, par la résonance de ce qui porte, claudique pour un temps encore.
Survient une lucidité, ou que sais-je : la brume abandonne les orbites un temps et laisse percevoir au loin que le brouillard, non imaginé ailleurs qu’en soi alors, ici aussi masque une évidence à qui l’aurait déjà trouvée, nœud ou charpente de la cité, ce en quoi elle se dit, par quoi elle est reconnue ; mais incongruité, épine d’irréelle jusqu’à l’anormal à ce qui n’ose plus chercher, plus trouver ; perdu en doutes. Qu’en ferait-il, lui, s’il trouvait sa tour ? Serait-elle cette réalité, cette absence qui palpite dans son noir ? Que dit-elle à l’étranger qui la scrute, incrédule, ne sachant trop que faire de cette envie encore qui pointe sans s’affirmer — l’affirmer ? —, sans briller — exploiter cet éclat contre tout ? Touriste de soi, explorer ce qu’en dedans, guetter une tour ou qu’importe ce qui désigne, qui qualifierait l’espace. S’assurer de sa réalité afin de n’y pas pendre trop d’espoirs. Ou renoncer. Ne pas l’insaisissable scintillement dans la brume et ce qui y palpite. S’en tenir au bois, planches et le vide entre les pas à pas d’un bout à l’autre, d’une rive à.
Bon qu’à ça. Si seulement.

25 janv. 2008

Imaginer (l’écriture et le bazaar)

François Bon a évoqué, reprenant les points qu’il avait abordé il y a deux ans à Lyon — souvenir d’être allé à la seconde séance de cette journée, annoncée identique de la première, mais qui n’aurait jamais pu l’être — évoqué, donc, vendredi, le fait que les logiciels de traitement de texte sont ce qui a le moins évolué depuis ces dernières années.
Il a même noté une régression par rapport à des programmes expérimentaux qu’il a pu connaître.
Je veux bien croire le peut d’intérêt que cela suscite et la mise en avant de la pseudo joliesse affichée contre les possibilités offertes.
Pourtant, il semble qu’il faille, une fois de plus, se tourner du côté des informaticiens. En effet, bien qu’ils n’aient pas les mêmes contraintes d’écriture que les auteurs de littérature, ils ont, depuis longtemps, développé des systèmes de travail sur des fichiers texte (purement de langage de programmation, mais aussi de documentation) et de gestion de versions.
J’ai déjà un peu parlé des éditeurs de texte.

Aussi me suis-je penché sur la question de la gestion de versions qui semble être une question très débattue au sein de la communauté informatique.
Il existe beaucoup de ces svc. Les logiciels libres, très collaboratifs, sont friands de ces systèmes, et parmi eux, par exemple, le programme qui réuni le plus de collaborateurs au monde : le noyau linux lui-même, pour lequel son créateur, Linus Torvald, a fini par créer son propre système de gestion de version.

Si j’ai bien tout compris, par système de gestion de versions les informaticiens entendent plusieurs choses et, au mieux, tout ça :
— Possibilité d’un système centralisé sur un serveur, échanges crypté ;
— permettre à plusieurs personnes de collaborer, identification des collaborateur et de ce qu’il font ;
— gestion des versions proprement dite : possibilité à tout instant de revenir à une version antérieure des fichiers dans leur ensemble ou d’un seul des fichiers ;
— possibilité de comparer une quelconque version avec une autre et de voir les différences entre les deux fichiers ;
— possibilité de créer des « branches ». À savoir de partir d’une des version et de créer autant de branches que souhaitées, toutes différentes entre elles, avec une gestion de versions elles aussi ;
— possibilité de fusionner deux branches ayant divergées (sans perte des états précédents), et que ce procédé ce fasse le plus automatiquement possible — avec un « arbitrage » par l’utilisateur en cas de conflit entre deux version non automatiquement fusionnées ;
— possibilité d’étiqueter les différentes versions ;
— possibilité de faire tout ce qui est décrit ci-dessus même en étant pas connecté, et de synchroniser le tout plus tard, (on a alors sur l’ordinateur l’intégralité de ce qui se trouve sur le serveur on les dit systèmes décentralisés) ;
— multiplatforme, interopérable ;
— différentes interfaces : graphique, textes, web ;
— j’en oublie sans doute.

D’autres systèmes, comme certains wiki permettent de stocker les différentes versions d’un fichier, mais pas de travailler depuis les endroits où la connection est chaotique, non plus qu’avec les formats de fichiers que l’on veut.

J’ai donc décidé de tester un de ces systèmes.
J’ai choisi d’essayer bazaar, réputé pour sa simplicité de mise en œuvre et d’utilisation, grâce à un petit coin de serveur mis à disposition par un amis. Du fait de ses nombreuses fonctionnalités, il peut être utilisé de différentes façons selon l’usage qu’on désire en avoir (elles sont expliquées, avec shémas, ici) y compris sans serveur.
Pour moi la possibilité d’avoir l’ensemble des fichiers dans mes machines et sur un serveur c’est aussi une sauvegarde facile…


Dans la pratique il suffit à des moments « clefs » — travail sur une autre partie, fin de la journée, changement d’ordinateur, etc — de marquer une version et de continuer jusqu’à la prochaine. Bien entendu, régulièrement (et surtout avant de changer d’ordinateur) il faut synchroniser le tout avec le serveur pour récupérer les modifications sur un autre ordinateur. Dans le gestionnaire de fichier, une seule version du fichier apparaît, pourtant si on utilise un outil approprié, on peut voir l’historique des versions et travailler avec les versions. Pour un fichier simple on obtient ça :

Avec plusieurs branches, plusieurs contributeurs, ça peut aboutir à ça :


On peut comparer deux versions du fichier avec, par exemple, meld qui permet aussi de réunir deux ou trois versions d’un même fichier en un seul.

J’arrête ici avec la technique, on va encore me dire que je parle javanais…

Je ne suis pas certain que le fait de conserver de nombreuses versions d’un texte soit nécessaire à sa genèse, non plus que d’en faire des branches différentes. Pas forcément dans la forme actuelle d’un texte. C’est peut-être plutôt un intérêt pour les chercheurs et les lecteurs curieux — peut-être est-ce, en soi, suffisant ?
Pourtant ces système de gestion, ou l’idée de ce qu’ils contiennent, qu’importe la forme qu’elle prend, pourraient constituer un « pas » vers le livre-internet dont parlait Hubert Guillaud (vidéo ici), ou vers l’idée d’un même livre, à jamais réécrit dont parlait François Bon. Déjà, à l’heure actuelle, les systèmes de gestion de versions disposent d’interfaces graphiques en ligne qui permettent à un simple lecteur de récupérer différentes versions, de les comparer… (c’est assez moche pour l’instant, un exemple ici avec le projet du noyau linux).

21 janv. 2008

Imaginer (une page)

Tomber en la page comme venant de nul part. Savoir qu’on sortira de même. Chercher entre les deux l’insaisissable voix. Elle est pourtant bien là, impalpable mais présente, partout et de longtemps. Reconnue à chaque relecture telle qu’elle le fut au jour du premier souffle lu. Bruissante au dedans comme jamais n’aurait pu l’être autrement. Les inflexions en écho dans les courbes — car pas tant monocorde, musicale, même — ne se laissant arrêter par rien. Ou plutôt ne faisant rien, mais le reste ne pouvant résister. Ou bien ce reste, cette existence autour qui lui cède la place ne le voulant pas. Pas l’envie de le vouloir ; se laissant transpercée, auditrice sourde le livre entre les mains, cependant que la voix, droit devant pas à pas depuis son aube, irait, inchangée à jamais. Et c’est ainsi qu’il faudrait la dire, face au micro. Sans frémissement, sans doute. Tout d’elle comblé et comme vide sitôt qu’elle cesse.
Comment l’autre voix, celle qui s’entend, pourrait la dire ? La faire sonner ? Soudain comme un instrument dont on ne saurais que jouer, rien de plus.
Car si la voix qui s’enregistre ne semble pas celle qu’on pense avoir pour les autres ; certitude aussi que ce n’est pas celle qui à écrit. Qu’il aurait fallu une fraction infiniment plus courte ici, un balancement là, et puis un abîme où surgirais l’ouverture des yeux.
Que ça n’aurait pas suffis.

17 janv. 2008

Imaginer (À coude)

Tête à main. Jusqu’à coude pesant, lourd soudain sur la table. Et de là le retour. Ou comme. La remontée de la table jusqu’à l’épaule. Humérus planté. Ici, mécanique compliquée d’arches et de piliers, de voûtes aux claviculas complexes. Sternum, accromion, scapula, ça passe, invisiblement. Le temps de le dire c’est maintenant en toute la chaîne puisque le système est stable, que cela tient. Équilibre — dans le polygône de sustentation se projette, à la verticale, le barycentre du système.
Continuer :
Côtes, les plus hautes au moins, pour atteindre la colonne et de là marches à marches, en haut encore, cervicales tenues par les haubans tendus jusqu’à l’occiput. Quelles proportions pour quelles apophyses, quelle transverse ? Ça passe, se glisse. Étage par étage les système trouve un état stable en attendant le suivant. Axis, atlas ; le crâne enfin. Ici c’est soudé de longtemps, la croissance à décidée de figer à jamais. Seule la mandibule s’agite encore parfois, mais pour l’heure elle est fixe, en ce repos paradoxal qui nécessite le travail des muscles. L’ensemble forme grossièrement une boulle posée, endormie dans la paume pour la joue, peau à peau, tant qu’unique peut-être. Tête-main, jusqu’au coude. Pesant.
Un soupir ? Ça bouge, gonfle, ébranle.
Recommencer.

12 janv. 2008

Imaginer (Alors il.)





Musique : Daniel Humair, Triple hip trip, A triple celebration

C’est déjà aujourd’hui encore le matin du renouveau qui s’éveille. Debout, en pieds, devant, on est soi et dans le dos, qui pousse, c’est une musique, qui glisse et caresse. Elle dit, susurre, ce que fut le passé et l’habitude nouvelle qui se faufile entre les jambe puis parcours un frisson jusqu’en haut. Une fois à l’apex rien ne cesse pour autant ; elle comme se prolonge loin, haut, tout en étant toujours chevillée au corps qui, lui, bloqué en ce qu’il est n’ose pas-même lever pour le regard de peur de rompe le lien, et qu’il reste, sans que derrière rien ne soit, ainsi, pour la peau en dessous et jusqu’à la racine des.
Alors, ne bouge pas.


Et aussi : http://www.plaisirspartager.com/ via http://osocio.org/index.php

10 janv. 2008

Imaginer (pdf-idpf-prc)

Fourre-tout sur les formats, les lecteurs et ce que j’y trouve.
La question est compliquée car s’y mélange trois éléments : le format dans lequel est publié le document, l’appareil sur lequel on le lit et le logiciel qui est utilisé.

Il nous manque un tableau récapitulatif (sur wikipedia ?) fondé sur cette page. Je vais essayer de lancer ce projet.

J’ai donc commencé à lire des pdf « longs » à l’écran, sur mon portable.
Première impression : mon portable est lourd, n’insistons pas, mais son écran de 14′ en 16/10 est amplement suffisant pour lire. (une rotation de 90°, ou sur sa base, type olpc, serait la bienvenue). Ce n’est pas là une grande nouveauté : on savait déjà que le livre électronique avait besoin d’un support propre, et il y en a déjà un certain nombre (en attendant l’ordinateur en tissus et son écran en papier électronique).
Passons à la navigation. Les textes dont je disposais sont en pdf, j’ai deux programmes qui me permettent de les lire : evince, le lecteur par défaut pour linux-ubuntu et acrobat reader 8 que je n’utilise que très peu mais qui est très complet.
Les deux proposent deux modes de « navigation » : un seul long parchemin ou une suite de pages.
Mon écran étant assez grand, j’ai vite préféré le mode page car le défilement n’est pas assez souple à mon goût et on est obligé d’interrompre sa lecture le temps de faire défiler le texte.
Bien qu’étant l'un des format les plus portables et les moins risqués, le pdf pose plusieurs problèmes, liés aux droits accordés par le créateur du pdf (je ne les avais pas sur les textes que j’ai testés) :
— Je n’ai pas le choix des polices, tant de leur taille que de leur type. Dans le cas présent, elle aurait pu être plus petite, ça m’aurait permis d'économiser des « mouvements » de défilement du document ;
— sur un écran plus petit, je n’aurais pas eu d’autre choix que de me mettre en mode défilement : la lecture en aurait été beaucoup plus saccadée ;
— je ne peux pas mettre de marque page ! (ou je suis trop bête et n’ai pas réussi à le faire). Pourtant je n’utilise jamais de marque page avec les livres papiers, mais pour l’instant, j’y retrouve plus vite ma page (courbure « physique » des pages déjà lues, mémoire visuelle des paragraphes, mémoire sensitive de l’épaisseur déjà lue ou restante) ;
— le document n’étant pas séparé en de nombreux chapitres, je ne sais pas trop où j’en suis : dans le livre, dans le chapitre. Je crois que sur le Kindle® et sur d’autres solutions logicielles, la solution choisie a été de mettre un pourcentage. Mais pourcentage de quoi ? du nombre de feuilles ? Ça contraint à ne pas en changer le nombre (donc la typographie), il faut donc que ce soit un pourcentage du nombre de mot, voire du nombre de caractères. En tout cas cette question du positionnement dans le texte est un point très important et je ne me souviens pas avoir lu quoi que ce soit à propos de solutions satisfaisantes. Peut-être nous faut-il de nouvelles unités : des kilo-mots ou des kilo-phrases ? ;
— pas possible de mettre des notes non plus (toujours lié à un problème de droits).

Bien entendu, des avantages possibles (tout dépend de l’outil utilisé pour la création du document) :
— Belle mise en page ;
— typographie possiblement avancée (ligature, crénage). (Notons que firefox 3 saura aussi le faire (c’est cette diapo) en partant d’un simple document en html comportant les bons attributs — ce qui relance l’intérêt de l’extension Openberg associée à prism par exemple puisqu’on aurait tous les atouts d’un navigateur associés ;
— très grande portabilité (bien que la typographie et la mise en page doivent être modifiées pour des écrans plus petits).

On comprend donc vite l’intérêt d’un autre format que le pdf dédié au livre électronique ; et la guerre des formats qui s’en suit.
Guerre qui est déjà là depuis quelque temps, et heureusement les habitués du combat pour les formats ouverts ont déjà pris les devants. Un format ouvert, libre et multiplatforme existe : l’idpf ou OEB pour OpenEBook. Ce n’est qu’un format parmi de nombreux autres. Mais le fait qu’il soit ouvert et soutenu par plusieurs organismes est plus que déterminant pour une saine évolution d’un « produit » dont on ne connaît que très mal l’avenir. Cela dit, il semble que la fondation qui avait été créée, entre autres, pour le soutenir ait cessé son activité. Ce n’est pas la mort du format mais il est dommage qu’il n’y ait pas eu une plus grande adhésion au projet — peut-être avait-il été lancé trop tôt.
La raison de mon inquiétude concernant les formats est très simple : le livre, encore plus que la musique, a besoin d’une grande pérennité. Un livre que j’achète maintenant doit être encore lisible dans vingt ou cent ans. Mieux, les notes, les signets et autres soulignages que j’y ajoute doivent y perdurer et être encore lisibles quelle que soit l’évolution du format qui les contient. Dans l’idéal, ces notes devraient aussi s’adapter aux différentes « révisions » d’un document. Il faut aussi que mon livre soit lisible sur tous les appareils que je croise et aussi sur ceux qui n’existent pas encore. Que se passera-t-il si la firme qui possède le brevet d’un format en change sans maintenir les anciennes versions — ou au moins une compatibilité avec ces versions ? Et ce sont des problèmes courants avec des vieux formats d’image, de son et de texte. C’est aussi la raison pour laquelle un livre électronique ne doit pas avoir de DRM.

J’ai un peu cherché dans les programmes libres pouvant lire les formats disponibles.
Je connaissais déjà le djvu que mon lecteur de pdf lit par défaut et qui est utilisé par wikisource pour l’affichage des contenus numérisés. Il a de nombreux avantages face au pdf (et le désavantage de ne pas avoir été créé par une multinationale informatique) mais, comme le pdf, c’est un format image, avec les mêmes inconvénients (et dix fois moins de place occupée, quand-même).

Pour lire des fichiers au format idpf (ils portent l’extension .epub, les ops, opf et ocf sont les différents formats ouverts et conteneurs), plusieurs possibilités :
DotReader, projet qui semble repartir ces derniers temps. Le lecteur a l’air de contenir tout ce dont je rêve : système de signets, de recherche (y compris avancées avec expressions régulières), un mode de surlignage, une bibliothèque… malheureusement mes tests n’ont pas été très concluants et tout cela ne me semble pas encore très utilisable au quotidien ;
FBReader (ça ne s’invente pas, « toute ressemblance avec des initiales existantes ou… » quoique, serais-je vraiment surpris ?), beaucoup moins de fonctionnalités que le précédent mais prévu pour de nombreux appareils différents, pas très mûr non plus…
— le Mobipocket ebook reader conçu à la base pour lire le format du même nom (ce que font aussi les programmes ci-dessus) mais ne fonctionne malheureusement pas sous Mac et Linux… dommage il a l’air d’être un des plus évolués dans son domaine ;
Adobe Digital edition. Là aussi, il n’y a qu’une version windows ;
Openberg qui est en fait une extension pour firefox. À noter qu’ils mettent aussi à disposition Openberg rector qui sert à créer des livres électroniques au format oeb à partir d’autres formats. J’en ai dit quelques mots plus haut concernant les futures capacités graphiques de firefox3.

Notons aussi Plucker qui dispose de son propre format (ouvert lui aussi) et semble plutôt destiné au marché des pda. Mais il n’y a pas eu de mise à jour récente.

N’oublions pas aussi, le format docbook, libre et fondé sur l’xml mais qui est surtout utilisé dans les domaines scientifiques (c’est pour ça qu’il a été créé). Il n’en demeure pas moins efficace quand au résultat —Cf les publications d’O’Reilly et la collections de livres sous licence Créatie common .

Le format, autre que le pdf, et qui semble s’imposer est le mobipocket, lui aussi en xml, créé par une firme française et racheté par Amazon en 2005. En plus du fait qu’il soit verrouillé par des DRM (ce n’est pas obligatoire, me semble-t-il), il est la propriété d’un groupe qui vend des livre (et pas qu’un peu), ce qui n’est pas des plus rassurant.

Pour l’instant j’ai donc l’impression que le pdf reste la solution la plus efficace pour rendre les textes accessibles à tous. Mais que c’est une situation qui va sans doute très vite évoluer car les limites du pdf vont vite se heurter aux nouveaux appareils de lectures.

Une chose est certaine, c’est que ce sont les langages à balises (xml en tête) qui sont retenus pour la création de ces formats de livre électronique. Je m’étonne que personne n’ai pensé à utiliser du TeX (avec ou sans les macros LaTeX ou Context) pour ce faire puisque c’est le langage à balises le plus ancien pour la mise en forme de texte. Sans doute la lourdeur de la compilation, ou la complexité du langage. Ce pourrait pourtant être une base très complète pour aller, ensuite, vers différents formats (un pdf inégalable en qualité, du xml mobipocket ou idpf). Dans cet esprit, le format libre .odt est lui aussi un langage qui pourrait constituer une base commune avec l’avantage d’une édition WYSIWYG dans OpenOffice, googledoc et autres, mais des capacités typographiques moins importantes.


Tous ces sujets ont déjà été traités dans bien des médias, mais je me pose quand même une question : et vous, comment lisez vous vos livres électroniques ?

8 janv. 2008

Imaginer (à suivre)



Image, devant, que rien ne nie et rien n’affirme, reflet où le souffle ne fait pas buée et la main ne se glace pas ; image suivie dans laquelle l’hier se perd au loin, bien que reconnu ce lent frisson que l’année tourne, dépose — sur lequel on ne se retourne pas —, et que demain déjà comme singe. Miroir qu’occupe aussi, au centre, cette image sue de soi où seul le dos se montre ; que l’on voit mais qui ignore le regard quand elle devrait le refléter et avance sans qu’on parvienne à être elle ; aveugle immuable que le pas ne rattrape et dont l’abandon ne sait pas se laisser distancer. Chemin enfin au bas, sur lequel les traces innombrables ne clament pas moins l’inconnu, où nulle empreinte ne s’avoue être sienne, accueil où le pied repose en attendant le lit suivant. Avance sans que su qui, finalement, autre, ou autre de l’autre, guide.