17 janv. 2008

Imaginer (À coude)

Tête à main. Jusqu’à coude pesant, lourd soudain sur la table. Et de là le retour. Ou comme. La remontée de la table jusqu’à l’épaule. Humérus planté. Ici, mécanique compliquée d’arches et de piliers, de voûtes aux claviculas complexes. Sternum, accromion, scapula, ça passe, invisiblement. Le temps de le dire c’est maintenant en toute la chaîne puisque le système est stable, que cela tient. Équilibre — dans le polygône de sustentation se projette, à la verticale, le barycentre du système.
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Côtes, les plus hautes au moins, pour atteindre la colonne et de là marches à marches, en haut encore, cervicales tenues par les haubans tendus jusqu’à l’occiput. Quelles proportions pour quelles apophyses, quelle transverse ? Ça passe, se glisse. Étage par étage les système trouve un état stable en attendant le suivant. Axis, atlas ; le crâne enfin. Ici c’est soudé de longtemps, la croissance à décidée de figer à jamais. Seule la mandibule s’agite encore parfois, mais pour l’heure elle est fixe, en ce repos paradoxal qui nécessite le travail des muscles. L’ensemble forme grossièrement une boulle posée, endormie dans la paume pour la joue, peau à peau, tant qu’unique peut-être. Tête-main, jusqu’au coude. Pesant.
Un soupir ? Ça bouge, gonfle, ébranle.
Recommencer.

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