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5 oct. 2009
12 août 2009
Imaginer (anticipation)
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11 août 2009
Imaginer (frigo)
Tremble encore. Soudain tremble encore. Assise. Elle regarde le frigo. Ce n’est plus l’ancien mais un nouveau ; pour ce qui la concerne, la réplique de l’ancien. Pas vraiment ne tremble. Demande encore supplie sans condition ni réserve puisqu’il y a nécessité soudain, tant qu’au-delà de l’image habituelle de petite courbée perdue dans sa blouse tâchée. Vous allez tout me réexpliquer depuis le début Quoi Rien de plus que l’ancien, rien à toucher — je l’ai mis en route — rien à régler — je viens de visser les poignées —, plus qu’à le remplir. Elle tremble. Ne tremble pas vraiment, s’agite plutôt. Demande encore. Récapitule. Encore capitule. Ce n’est pas l’ancien. Pas de la peur, mais de l’angoisse. Elle dit sa famille, un problème. Il n’y en a pas. Sinon que le frigo est de la famille, l’était, l’ancien l’était. Soudain mort et ce nouveau livré pas même les poignées vissées, pas d’outils pour le faire, fini par appeler, un technicien mardi — lui ai dit jeudi que je viendrais avec un tournevis ce lundi, et j’ai mon tournevis. Sont visées. Ouvre referme. Très bien, alors on va tout récapituler. Ouvre encore. Légumes en bas Oui. Et laitages. Alors annuler le technicien. Appeler, encore ? Ou le laisser venir. Pour récapituler. Impossible de laisser le frigo, ce nouveau, là, en face de la chaise, la sienne. Quoi sinon m’interposer, mon corps, rappeler ce pourquoi je suis là, faire diversion. J’ai mal, vous savez. S’assoie. Se relève. Outre la barrière de mon corps. Ouvre. Ferme. Elle avait des tellement de questions.
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PS : le blog est en cours de déménagement vers un « vrai » site, proposant divers navigations (aléatoires ou ordonnées) au sein des billets. Pas totalement fini — mais l’est-ce jamais ? —, manque en particulier des images qui arriveront quand j’aurais récupéré la base de photo dans le « vieil » ordinateur fatigué. C’est par là : http://omne.fr Commentaires et remarques bienvenus.
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3 juil. 2009
Im… (ville-écran)
Sous l’incitation de Jérôme Denis (de Scriptopolis) et François Bon (de Tiers livre), le premier vendredi du mois est l’occasion d’un Grand Dérangement : idée d’écrire chez un blog ami, non pas pour lui, mais dans l’espace qui lui est propre. Autre manière, comme l’écrit Scriptopolis, d’établir les liens qui ne soient pas seulement des directions pointant vers, mais de véritables textes émergeant depuis.
Voir ainsi l’échange entre Liminaire et Fenêtre open space...
Arnaud Maïsetti
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18 juin 2009
Imaginer (Colère)
Colère, tu dis colère alors que ça n’en est pas. Rien contre quoi se mettre en. Pas de poings serrés ou encore de cette envie de crier — et le faire, crier, entendre sa propre voix enfler, et le corps en avant pour pousser le cris — envie déjà eu du temps de la certitude des colères. Mais c’est pourtant colère qui vient lorsque se forçe aux mots pour l’expliquer, ou la dire seulement, la rendre palpable, afin de quoi ne sais sinon peut-être le sentiment du contrôle que la pensée caresse. Après seulement ; après en être détaché. Ou qu’elle sera partie d’elle-même. Sans doute ça : qu’elle sera partie d’elle-même.
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29 avr. 2009
Imaginer (immédiatement)
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22 avr. 2009
Imaginer (grève)
Retour au lieu de première phrase, nul désir précis de celle-ci depuis qu’abandonnée ou presque, mais souvenir vivace de l’instant d’alors — un an — maintenant que frappé à nouveau, cependant que passant l’habituel ruisseau du jour qui fait falaise dans le sable ; même musique lente scansion comme contre l’étendue offerte, métamorphose perpétuelle, à corps soudain jusqu’à l’évidence qui porte aux doigts et leur nécessité au clavier — en attendant saisir la musique sur qu’importe tant que vive, cette crainte toujours d’une évanescence du sentiment le plus clair, alors chercher l’abri, papier ou autre, qui lui préserverait son ondulation. « Pas un jour où tu n’y soit descendu. Descendu puis remonté, sitôt la lisière atteinte. Pas un jour, même chemin, descendu puis remonté… » Pourtant ne pas, ni descendre, ni remonter, suivre une parallèle mouvante, régulièrement déviée par l’écume qui vient presque lécher parfois. De même que n’ayant rien su faire de cette phrase, tenter de ne pas laisser la moindre trace derrière soi, ne pas se retourner pour le vérifier, mais dans le doute s’en rendre plus léger encore à chaque pas, pas flutés entre les minuscules terrils, les orifices, s’imaginer tel ces oiseaux là qui valsent avec les élans de mer perché sur leurs courtes pattes si vives. Re-gagne alors l’envie de s’y pencher à nouveau, que le hoquet cesse pour le souffle apaisé mais vivant. Certitude d’impériosité, contre évidente incapacité. Marée inconnue, puissante et presque solide, contre le sable finalement immuable de la grève placide.
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